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Eurométropole lyonnaise : les communes dans le viseur !
mercredi 26 décembre 2012, par
La dernière séance publique de l’année ce 22 décembre au Conseil général a été le lieu d’interventions nombreuses sur l’Eurométropole lyonnaise.
Michel Mercier mettait au vote une délibération précisant les objectifs de l’eurométropole et actant la mise en place d’une commission de pilotage pour le transfert des compétences du département au Grand Lyon .
Bernard Catelon, conseiller général de Condrieu apparenté socialiste, a voté contre ce rapport, disant son désaccord profond de la coupure en deux du département du Rhône.
Nous avions décidé avec Christian Falconnet et Martial Passi de refuser de prendre part à ce vote pour souligner son caractère illégitime puisque Michel Mercier met en oeuvre une loi qui n’a pas encore été votée au parlement. Une première qui montre le caractère anti-démocratqiue de l’affaire ! et ce n’est pas une commission de pilotage que nous voulons mais une commission du débat qui lance une grande réflexion publique associant les citoyens. L’idée d’un référendum est avancée par plusieurs. Nous publions en pièce jointe l’intervention de Martial Passi, Maire de Givors et Président du Groupe communiste.
Si la très grande majorité des élus du Cg ne se sont pas opposés à la Métropole, l’enthousiasme n’était pas au rendez-vous. Inquiétudes sur le devenir des compétences sociales du département, sur le devenir des communes, sur le caractère antidémocratique de cette nouvelle entité se sont largement exprimées. Mais il est bien difficile de remettre en cause les choix des "patrons" Mercier et Collomb, n’est ce pas ?
Les interventions des partisans affirmés de l’eurométropole ont l’avantage de mettre en lumière les objectifs réels de cette construction à la mode lyonnaise.
A l’instar de Michel Mercier qui annonce cash les possibles absorptions de communes et de la compétence économique de la région, Jean-Jacques Pignard s’est fait le chantre d’une évolution des institutions qui verrait disparaître la commune, le département et finalement la Nation au profit des métropoles, grandes régions, et Union européenne.
Ce type de prophétie devait ouvrir les yeux de ceux qui ne veulent voir dans l’eurométropole qu’une nouvelle instance technique de coopérations intercommunales. Qui peut croire que ce sont les compétences du département, pour l’essentiel sociales, qui intéressent Gérard Collomb ?
Les déplacement nombreux de la ministre Lebranchu à Marseille, où l’eurométropole ne passe pas, sont éclairants. C’est le rédécoupage du territoire national qui est en marche, conduit par un gouvernement socialiste qui fait le choix de l’union européenne plutôt que de la nation, s’inscrivant ainsi dans les pas de la réforme de 2010 de Sarkozy. Le services publics, la décentralisation, la coopération intercommunale ne sont pas le moteur des projets annoncés qui visent d’abord à mettre en concurrence des territoires qui devraient être solidaires.
Il s’agit bien d’un débat national et les citoyens doivent avoir leur dernier mot. Quel avenir pour notre république ?