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Pacte métropolitain : intervention de Marie-Christine Burricand au conseil municipal du 21 mars
lundi 23 mai 2016, par
Madame Le Maire, Chers collègues,
Cette délibération est en quelque sorte le premier exercice concret découlant de la mise en oeuvre du Pacte Métropolitain adopté le 12 décembre 2015.
Nous avons combattu la Loi Maptam au parlement parce que c’est une Loi d’inspiration « union européenne » une loi qui remet en cause le principe républicain d’unicité de traitement sur le territoire et affaiblit la commune, pourtant échelon central de la citoyenneté et d’une action publique qui s’exerce dans la proximité.
Notre position n’était pas circonstanciée, c’est pourquoi contrairement à d’autres, nous n’avons pas versé dans le consensus que cherchaient à créer un Michel Mercier pressé de se débarasser de ses compétences sociales,de son couteux Musée des confluences et surtout de ses emprunts toxiques dont le dernier a été signé en 2012, et un Gérard Collomb qui rêvait de jouer dans la Cour des Grands avec une euro métropole.
La loi votée, nous nous sommes battus pour une Métropole des communes solidaires et notre groupe communiste, républicain et parti de gauche à la Métropole a largement participé aux différents groupes de travail. C’ est sans doute celui qui a fait le plus de propositions d’amendements au moment du vote du Pacte Métropolitain. Cela a compté dans ce concept de compétences articulées qui se décline au travers de 21 propositions qui peuvent faire l’objet de manifestations d’intérêts de la part des communes.
Communistes, nous ne lâchons pas le morceau et nous sommes bien déterminés à faire avancer ce point de vue d’une Métropole des communes solidaires dans le concret des rapports entre métropole et communes, entre les communes elles-mêmes et nous sommes tout autant déterminés à tirer le meilleur pour notre commune et ses habitants des dispositifs qui se mettent en place.
Car nous avons toujours le souci de l’intérêt général et notre ville s’est montrée audacieuse dans l’intercommunalité, en privilégiant la meilleure réponse aux besoins des populations. Les exemples sont nombreux de notre apport à la coopération intercommunale (Centre nautique intercommunal, Sival, Sitiv, participation au Sygerly) et nous le faisons encore aujourd’hui avec des projets comme Bizarre ou la Convention avec l’Opéra de Lyon que nous allons voter ce soir.Et c’est dans le même esprit, que nous cherchons à travailler le plus précisément possible avec les services de la métropole, pour que les besoins des habitants soient bien pris en compte : c’est ce que nous faisons déjà sur des compétences comme la propreté, des projets comme le PLUH ou le Puisoz. Nous avions d’ailleurs proposé d’aller au-delà des 21 compétences articulées qui peuvent faire l’objet de manifestations d’intérêt et ainsi conduire à contractualisation. Ceux qui nous prédisaient le repli en sont pour leurs frais. Nous poussons tout ce qui permet à notre ville de prendre sa place de troisième ville de l’agglomération.
Au moment où nous allons voter cette délibération, la réalité efface un peu les grandes envolées qui ont précédé la naissance de la Métropole.
Le contexte des travaux pratiques est contraint : Les dotation de l’état aux collectivités sont en berne, contrairement au CICE cadeau fiscal au patronat, et les besoins sociaux sont en hausse du fait de la poursuite par le gouvernement d’une politique d’austérité qui met les familles populaires en difficultés, notamment au travers des plans de licenciements, fermetures et délocalisations qui frappent les entreprises. Notre ville en souffre, Carbone savoie, Bosch, peutêtre la SMAC...il n’y aura pas de grands projets urbains sans s’attaquer à cette plaie des fermetures d’entreprises et abandons de productions, des bas salaires et de la précarité. Les manifestations de mercredi dernier montrent que les capacités de mobilisation sont toujours là et les élus communistes sont de ces batailles.
Dans cette période difficile, nous ne sommes pas de ceux qui considèrent la Métropole comme une aubaine pour s’alléger de compétences de plus en plus difficiles à assumer ! Au contraire, nous voulons que la commune continue à jouer tout son rôle auprès des habitants et dans la Métropole. Quelques unes des batailles des vénissians avec leurs élus ont été un plus pour toute l’agglomération, rappelons nous la ligne D du Métro, l’hopital des portes du sud, l’arrivée du tramway au pied des Minguettes, la reconstruction du cinéma Gérard Philippe .
C’est cet objectif de faire toujours mieux pour les habitants et de tirer la ville vers le haut qui est le fil rouge de cette délibération. C’est pourquoi, nous disons aux esprits chagrins qui surenchérissent en regrettant que nous n’ayons spas manifesté notre intérêt sur 15, voire 20 propositions.Sur ces questions, il ne s’agit pas de faire de la relation publique , mais de travailler ; Ainsi sur les propositions 19, 20 et 21 la ville fait souvent plus qu’ailleurs et agit déjà dans le cadre de nombreuses coopérations et disposistifs qui vont bien au delà de ce qui est proposé. Nous nous engageons donc sur 10 manifestation d’intérêts. Certaines font déjà l’objet d’un travail important avec la métropole et la ville affirme ainsi sa volonté de faire mieux.
Je voudrai pour notre groupe insister sur quelques unes des propositions nouvelles comme celle concernant l’accueil, l’information et l’orientation de la demande sociale.Nous ne voulons rien lâcher d’un engagement fort et original de la ville sur ce terrain, mais tout ce qui peut faciliter et améliorer l’accueil des personnes en difficultés mérite d’être tenté. Contrairement à ce qui se raconte beaucoup, si les personnes en difficultés vont frapper à tant de portes, ce n’est pas tant parce qu’elle ne s’y retrouvent pas que parce que les solutions ne sont pas au rendez vous.. Nous continuerons à nous battre du parlement à la Métropole pour la construction de logements sociaux à loyers accessibles, pour l’interdiction des saisies et expulsions et l’ouverture de logement d’urgence, pour une meilleure prise en charge de la maladie d’Alzheimer et de la dépendance, pour l’ouverture de classes ULISS et Cliss afinqu’il n’y ait pas d’enfants sans affectation à la rentrée, pour un service public de la santé qui permette pour tous l’accès au soin…
Sur l’insertion, nous soutenons la nécessité de mobiliser les entreprises, c’est d’ailleurs l’objectif de la charte passée par la ville avec 25 entreprises et nous regrettons que la Président de la Métropole n’entende pas notre manifestation d’intérêt concernant la Commission locale d’insertion 9 dont Vénissieux représente 70 % et qui ne s’est pas réunie depuis janvier 2015.
Concernant la proposition 18, rapprochement et de syner gies entre écoles et collèges, elle est la bienvenue à condition que chacun, métropole ville mais aussi éducation nationale, assume ses responsabilités.
Enfin nous nous félicitons que l’esprit offensif de l’équipe municipale ait permis que soit redéléguée à la commune la compétence du réseau de chaleur où nous bénéficions d’une expérience reconnue nationalement et nous souhaitons que cela se poursuive, comme pour le service communal d’hygiène.
Suite à cete délibération, la construction de contrats d’objectifs va démarrer et ils feront l’objet d’une discussion et d’un vote au Conseil Municipal. Autant d’étapes sur lesquelles nous serons attentifs, force de proposition et de transparence pour la population.