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l’accueil du jeune enfant au coeur du progrès social
dimanche 13 novembre 2016, par
Marie-Christine Burricand intervenait sur cette question au Conseil Métropolitain du 10 novembre.
Mr le Président, Chers collègues,
Nous sommes avec cette délibération au coeur de nos missions et en même temps au-delà, dans leurs liens avec l’ensemble de la société.
Je m’arrêterai plus précisément sur l’accueil du jeune enfant, décliné dans la partie 1 de ce rapport qui s’inscrit dans le schéma départemental et métropolitain de services aux familles.
Il nous faut à la fois répondre au très grand besoin de modes de garde des familles d’aujourd’hui, c’est essentiel pour leur qualité de vie et pour l’accès et la place des femmes dans le monde du travail. Car lorsque les modes de garde sont inadaptés et insuffisants, ce sont très majoritairement les femmes qui arrêtent ou réduisent leur travail dans un choix contraint par l’inégalité des salaires, femmes qui se retrouvent pénalisées pour aujourd’hui et pour demain. Et ce phénomène touche encore plus les plus modestes.
Mais l’accueil du jeune enfant, c’est aussi un élément essentiel de la lutte contre les inégalités sociales, parce que c’est le dépistage des troubles qui feront les handicaps futurs, c’est la sociabilité et l’ouverture au monde pour les enfants et les parents.
Je note que ce rapport confirme la persistance d’inégalités territoriales terribles dans notre métropole, dont nous ne saurions oublier qu’elles sont d(’abord des inégalités sociales.
Nous partageons les 3 axes proposés, même si nous aurions aimés plus d’ambition, mais nous avons cependant des interrogations qui nous conduiront à être très attentifs à ce schéma de services aux familles.
Sur le premier axe, développement et optimisation de l’offre d’accueil, attention particulière aux territoires prioritaires et à la complémentarité des différents modes d’accueil : Plus les familles en difficultés sont nombreuses, moins le marché doit commander, l’accueil doit être professionnel et encadré pour jouer son rôle de réduction des inégalités. C’est pourquoi nous considérons que les crèches familiales et collectives doivent être développées et partageons l’objectif de 70% des places en crèches dans ces territoires. Encore faudrait-il savoir le nombre de place que cela représente et la progression par rapport à l’existant s’il y en a une.
Sur l’axe stratégique 2, faciliter l’accès des familles en situation de fragilité aux services d’accueil : nous connaissons tous le problème de ces femmes qui se voient proposer une formation, un emploi aiidé, un CDD et qui ne trouvent pas en urgence le mode de garde adéquat. Oui, il faut des solutions souple set nouvelles ? Mais prenons garde à ne pas précariser l’accueil des enfants. Les fiches diagnostics font référence à des temps d’accueil courts en terme d’heures ou de semaines, d’attributions de laces qui ne seraient plus annuelles...La permanence, la sécurité, le temps sont essentiels à la qualité de l’accueil du jeune enfant et aux familles précaires. S’il ne s’agit pas de garder des enfants qui n’en ont pas besoin, il nous faut réfléchir au maintien du lien avec ces familles pour éviter que ne soit perdu ce qui a été si long à construire.
Enfin concernant l’axe 3, nous serons très attentifs à l’objectif opérationnel concernant la gestion. Dans cette période de baisse des dotations aux collectivités, cet objectif ne doit pas se traduire par une pression financière et horaire accrue sur les personnels et les famille.