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Réforme des collectivités locales : Michel MERCIER au secours de Nicolas SARKOZY
vendredi 16 octobre 2009, par
Michel Mercier, ministre de Nicolas Sarkozy et Président du Conseil général donne le 15 octobre une longue interview au journal "Le Progrès"
Nicolas SARKOZY a trouvé un porte-parole zélé dans le département en la personne de Michel MERCIER, président du Conseil Général du Rhône et Ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire.
Dans une très récente interview donnée au journal Le Progrès, le président-ministre Michel Mercier dit en effet tout le bien qu’il pense des différentes réformes annoncées par le gouvernement concernant la réforme des collectivités territoriales et la suppression de la taxe professionnelle.
Son projet : Une métropole intégrée avec absorption des communes - c’est à dire disparition des communes de l’agglomération qui deviendraient en quelque sorte de nouveaux arrondissements lyonnais- sorte de superstructure technocratique, obscure et surtout éloignée des citoyens qui perdront tout pouvoir d’intervention et de décision.
Dans la foulée, le président du Conseil général dit son accord avec la suppression des départements et la disparition des conseillers généraux, transformés en conseillers territoriaux sans pouvoirs dans une région-département sans compétence ni moyen, élus par un mode de scrutin sur mesure pour permettre au parti du président SARKOZY de s’assurer des majorités faciles.
Avec ce projet, des milliers d’élus locaux disparaitraient, ceux justement qui sont les plus proches des habitants, partagent leur vie et leurs difficultés, sont accessibles au quotidien.
Au travers de l’affaiblissement des collectivités locales et particulièrement de la disparition des communes et des départements, des services publics essentiels à la vie des habitants, agissant dans la proximité, facteurs d’égalité et de progrès sont menacés : cantines dans les écoles et les collèges, protection maternelle infantile, services aux personnes âgées, gardes d’enfants avec les crèches, actions pour les loisirs et la culture…
C’est tout le tissu social qui se trouverait fragilisé alors que les difficultés grandissent pour les familles populaires.
Cette réforme est d’abord faite pour faire des économies sur le dos des habitants selon le principe qui guide le Président de la République et ses Ministres « dur pour les pauvres, bon pour les riches » et qui s’illustre notamment par le cadeau fait au patronat avec la suppression de la taxe professionnelle.
Au passage, le Ministre de l’Aménagement du territoire dit tout l’espoir qu’il met dans la construction européenne pour résoudre les difficultés des producteurs de lait.
Les salariés de l’industrie, les agriculteurs et pêcheurs, tous ceux qui font depuis plus de 20 ans les frais d’une construction européenne entièrement dévouée au patronat et à la finance apprécieront !
Ils ont pourtant dit clairement ce qu’ils en pensaient avec le rejet du projet de Constitution européenne en 2005 et l’abstention massive aux élections européennes de 2009.
Cela fait longtemps que nous dénonçons la politique de droite menée par le Conseil général et symbolisée par la collusion Perben/Mercier.
Les projets du gouvernement pour les collectivités locales constituent une menace sans précédant contre les structures républicaines de notre pays et la démocratie. Il s’agit de remplacer les collectivités issues de la Révolution et de deux siècles de construction républicaine, particulièrement le tryptique commune-département-nation, par de super structures technocratiques, obscures, à l’abri des pouvoirs d’interventions des citoyens.
L’engagement de Michel Mercier au côté de Nicolas Sarkozy pour cette réforme montre clairement l’intention de faire de l’agglomération lyonnaise, du département du Rhône et sans doute de la Région Rhône-Alpes un laboratoire avancé de la casse de la République et de la démocratie.
Comme lors de la mobilisation formidable contre la privatisation de la poste, nous pouvons ensemble, élus et habitants faire entendre notre rejet de ces mauvais projets et obliger le gouvernement à y renoncer.
Nous sommes déterminés à agir pour cela avec toutes les forces, les femmes et les hommes progressistes et républicaines dans nos deux cantons de Vénissieux et au Conseil général.