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Réforme des collectivités
vendredi 1er janvier 2010, par
La réforme des collectivités locales peut sembler lointaine
à tous ceux qui se débattent au quotidien avec les
diffi cultés, de l’emploi au logement en passant par le pouvoir
d’achat.
Pourtant le projet Balladur Sarkozy, est une nouvelle
menace grave contre les populations, un véritable coup
d’état contre la démocratie.
Dans le collimateur du gouvernement, les communes et
les départements. Les premières seraient mises sous la
tutelle de grandes métropoles pour mieux disparaître à
terme d’autant que la suppression de la taxe professionnelle
va les priver de ressources.
Les départements se fondraient dans des « mégarégions
» et leur action se trouverait fortement réduite
puisqu’ils perdraient « la clause de compétence générale
» qui permet à une collectivité d’agir dans tous les
domaines de la vie sur son territoire.
Au passage, la modifi cation du mode de scrutin vise à
assurer au parti du Président une confortable majorité.
Des milliers d’élus locaux disparaitraient, ceux justement
qui sont les plus proches des habitants, partagent leur
vie et leurs diffi cultés, sont accessibles au quotidien.
Au travers de l’affaiblissement des collectivités locales
et particulièrement de la disparition des communes et
des départements, des services publics essentiels à la
vie des habitants, agissant dans la proximité, facteurs
d’égalité et de progrès sont menacés : cantines dans les
écoles et les collèges, protection maternelle infantile,
services aux personnes âgées, gardes d’enfants avec les
crêches, actions pour les loisirs et la culture…Le privé
pourrait s’emparer de ces secteurs, pas pour satisfaire
les besoins des habitants mais pour faire du fric dans
un système où plus on est riche, mieux on est servi !
Les associations, outils de solidarité et de vie sociale,
sont elles aussi directement attaquées au travers de
leur fi nancement par les collectivités locales.
C’est tout le tissu social qui se trouverait fragilisé alors
que les diffi cultés grandissent pour les familles populaires.
Cette réforme est d’abord faite pour faire des économies
sur le dos des habitants selon le principe qui guide le président
de la république et ses ministres « dur pour les
pauvres, bon pour les riches » et qui s’illustre avec le cadeau
fait au patronat avec la suppression de la taxe professionnelle.
Michel MERCIER, président du Conseil Général du Rhône
et ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire,
s’est fait le champion de cette réforme dans le
département.
Son projet : Une métropole intégrée avec absorption des
communes - c’est à dire disparition des communes de
l’agglomération qui deviendraient en quelque sorte de
nouveaux arrondissements lyonnais- sorte de superstructure
technocratique, obscure et surtout éloignée des
citoyens qui perdront tout pouvoir d’intervention et de
décision.
Le projet gouvernemental constitue une attaque sans
précédant contre les structures républicaines de notre
pays et la démocratie. Il s’agit de remplacer les collectivités
issues de la Révolution et de deux siècles de
construction républicaine, particulièrement le tryptique
commune-département-nation, par de super structures
technocratiques, obscures, à l’abri des pouvoirs d’intervention
des citoyens sur le modèle de la construction
européenne.
L’engagement de Michel Mercier au côté de Nicolas
Sarkozy pour cette réforme montre clairement l’intention
de faire de l’agglomération lyonnaise et du département
de Rhône un laboratoire avancé de la casse de
la République et de la démocratie.
Ensemble, élus et habitants faisons entendre notre rejet
de ces mauvais projets et obligeons le gouvernement
à revoir sa copie.
Nous sommes déterminés à agir pour cela avec toutes
les forces, les femmes et les hommes progressistes et
républicains à Vénissieux et au Conseil généra