Blog de Marie-Christine Burricand
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Rencontre du collectif national du réseau Faire vivre et renforcer le PCF

Mettons la barre au bon niveau, celui des exigences sociales et politiques, du combat nécessaire face au capitalisme

mardi 8 mai 2012, par mcb

Cette réunion du 5 Mai a permis d’échanger sur la situation après le premier tour des élections présidentielles, à quelques jours de la défaite attendue de Sarkozy, et dans le cadre dont tout le monde témoigne d’une aggravation de la crise et de la violence du capital pour s’imposer et imposer de nouveaux tours de vis contre les salaires.

Elle a réuni des communistes du Nord et Pas-de-Calais, des Bouches-du-Rhône, de l’Ile -de-France, de la Drôme, du Rhône, de l’Hérault, de la Gironde, de l’Isère, de l’Ain, du Var.

Ci-dessous le rapport introductif de Marie-Christine Burricand, un compte-rendu de la discussion sera publié prochainement.

La réunion de ce matin doit nous permettre d’échanger, d’analyser et si possible d’élaborer un point de vue commun sur plusieurs questions :

- L’appréciation de la situation politique et sociale en regard du résultat du premier tour de la présidentielle,
- La bataille des législatives,
- L’analyse de la situation du PCF comme force nationale,
- Quelles initiatives prendre d’ici le congrès pour assurer et développer l’existence d’un parti communiste en France ?

Ce qui domine le résultat du premier tour de la présidentielle, c’est la volonté populaire de mettre une claque à Sarkozy qui s’est exprimée par trois votes : Hollande, Marine Le Pen et Mélenchon ; disant cela je ne fais aucun amalgame entre ces trois votes évidemment.

Cette même volonté a conduit à ce que l’abstention soit moins forte qu’annoncée même si la participation n’atteint pas le niveau de 2007.

Il y a une poussée à gauche qui profite au PS et au FG, l’extrême gauche disparaissant quasiment. Ceci dit Sarkozy ne s’effondre pas et la droite (Sarko, FN, Bayrou) reste majoritaire dans le pays.

Jean Luc Mélenchon atteint un résultat à deux chiffres ce qui n’est pas rien dans une élection comme la présidentielle.

Au delà de notre appréciation sur le FG et le candidat, il y a eu une vraie dynamique dans la campagne liée au style du candidat, à la volonté de trouver une issue et à la colère contre le capital. Il faut noter que la campagne Mélenchon a été largement et positivement médiatisée.

Le résultat est cependant un peu en deçà de ce qui était annoncé et espéré. En nombre de voix, Mélenchon dépasse les voix du PCF et de l’extrême gauche en 2007 mais n’atteint pas le total de 2002, ni de 1995.

Plusieurs analyses de la répartition et de la sociologie du vote commencent à sortir. Je vous renvoie à l’Huma du 30 avril et à l’article de Fourquet de l’IFop qui donne des précisons fort intéressantes, à ce que nous avons mis aussi sur le site lepcf.fr.

Le vote Mélenchon est assez étal et homogène en France avec des poussées fortes dans les grands centres urbains. Il y a, chiffres à l’appui, une constatation à regarder de plus près. Le Front de gauche est en dessous du vote Robert Hue dans quasiment toutes les zones de force du PC et il progresse de manière significative dans les terres où l’influence PC était très faible, notamment le terres à tradition socialiste. Plusieurs exemples sont donnés dans l’Allier, le Nord, le Pas de Calais, y compris la banlieue parisienne.

Nous avons eu pas mal de discussions parfois contradictoire pour apprécier la campagne, le résultat, ce qui bougeait ou pas.

Dynamique militante ou populaire, mouvement qui s’ancre ou feu de paille, regain de l’activité communiste ou poursuite de la dilution... je laisse chacun donner son point de vue dans la discussion.

Personnellement, je pense que, certes le rassemblement de la gauche de la gauche s’est fait, pour autant les cartes à gauche ne sont pas rebattues et ce vote n’ouvre pas pour moi à ce jour une issue. J’y reviendrai.

Le résultat du FN est marquant. La candidate atteint en voix le score de son père plus Mégret en 2002, mais pas en pourcentage des inscrits. Là aussi, un score assez étal avec de fortes progressions dans des zones péri urbaines ou rurales qui se sentent abandonnées par les pouvoirs publics.

Le vote se fait sur les thèmes traditionnels du FN : racisme, préférence nationale, se protéger des étrangers, sauvegarder notre culture et mode de vie mais sans doute aussi sur la question de la Nation, de la sortie de l’UE, de l’euro, que Marine le Pen est la seule à porter, même si Mélenchon sur ces questions est souvent plus "osé" que la direction du PCF.

Le vote FN touche un électorat populaire traditionnellement à droite et déçu par Sarkozy mais aussi un électorat qui est passé par la gauche, ouvrier et employé, déçu et décomplexé qui veut mettre les pieds dans le plat et après tout, essayer Marine puis que c’est la seule qui ne serait pas dans l’establishment et oserait parler des sujets qui fâchent.

Les arguments moraux ne suffisent pas à combattre le FN.

Il est nécessaire d’aborder toutes les questions de la société et de proposer des réponses.

Il nous faut débattre de notre position sur l’Union Européenne et travailler la question de la Nation.

Gardons en mémoire que le Non de 2005 a été volé.

Le PS progresse sans qu’on puisse parler pour l’instant d’une vague. Il récupère une grosse part des voix de Bayrou. C’est souvent un vote sans grandes illusions, le plus sûr pour battre Sarko.

Mais il y a quand même l’espoir que cela pourrait être moins dur, que quelques mesures seraient prises pour alléger les difficultés populaires, que la vie politique serait plus moralisée et que la richesse serait moins arrogante. Chez pas mal de camarades syndicalistes, il existe l’idée qu’il sera plus facile de négocier. Je ne veux décourager personne mais il faut se rappeler de Vilvorde, des premières attaques conte la Sécu, la retraite et les indemnités des chômeurs et quant à la moralisation de la vie politique, n’oublions pas que leur candidat a failli être DSK. N’oublions pas non plus la guerre en Irak et au Kosovo.

Surtout, le capital et son bras armé de l’Union européenne ne nous lâcheront pas. Un nouveau traité - le traité établissant le mécanisme européen de stabilité (MES) - nous enfermant un peu plus dans la règle d’or a été adopté grâce à l’abstention du PS au parlement... Hollande a dit récemment que l’Europe serait la chance de la France.

Et le PCF et le Fdg renvoient toujours à l’Europe sociale.

Pendant la campagne, on a beaucoup entendu "qu’on ne lâcherait rien" et "résistances". Il y avait du monde dans les défilés du premier mai, mais à ma connaissance aucun préavis de grève ou grande journée de manifs ne sont annoncés ; ce n’est pas 1936 qui se profile.

Si Hollande gagne, ce qui est probable mais pas encore fait, quel sera le réflexe ? Celui du soulagement parce que le pire est évité, celui de l’attente, celui de l’attaque pour gagner tout de suite ce qui peut l’être. Quelle sera l’attitude des organisations syndicale ?

Avons-nous les moyens de peser pour faire bouger la situation et si oui comment ?

Ne devons nous pas travailler à partir de grands thèmes de bataille :

- affrontement capital/travail : le coût du travail, reprendre ce qu’ils nous ont volé avec le SMIG, les salaires et la retraite.

- L’emploi industriel (Fralib, Veninov, Arkéma...).

- Le refus de payer la dette et d’appliquer les règles de l’UE.

- La guerre : Syrie, sortie de l’Otan...

Les grandes envolées du soir du premier tour ont fait place à des propos plus modestes quant à la nécessité que tout le monde ait sa place à gauche aux législatives, Pierre Laurent parlant même après le premier mai de majorité présidentielle. Le PG pour l’instant n’a pas d’élus possibles et pour le PCF rien n’est réglé.

Beaucoup de camarades attendent les législatives comme une bataille libérée de Mélenchon, plus communiste parce qu’autour de candidats cocos identifiés.

Le PCF a la possibilité dans plusieurs endroits de progresser, de faire des bons résultats et de faire élire des députés communistes.

C’est une bataille dont nous sommes complètement partie prenante car les députés cocos sont des points d’appui pour les luttes et pour la visibilité nationale du PCF.

La situation pour la reconstruction du PCF ne sera pas la même si Bocquet et Candelier sont réélus, si Michèle Picard et Hervé Poly sont élus. C’est donc une bataille à mener dans le peuple, avec l’avantage de la proximité.

A partir de la situation de quelques circonscriptions, moins de 80, où le FN et la droite pourraient être seuls en lice au second tour et où évidemment il faut tout faire pour éviter une telle situation, une opération est montée pour négocier très au delà, plusieurs circonscriptions avec le PS.

Pour le PG, il faut avoir absolument des députés ce qui n’est pas gagné aujourd’hui.

La direction a besoin de valider sa stratégie par un résultat sans appel, ce qu’elle peine à faire avec le seul résultat des présidentielles.

Après nous avoir lavé avec le FdG, il nous essorerait avec le PS, minorant la bataille communiste.

Quelles contre parties pour de telles négociations ? la question mérite d’être posée.

Une conférence nationale aura lieu dans la semaine qui suivra les législatives sur la participation gouvernementale et la poursuite du FdG.

La direction reste prudente sur la question de la participation gouvernementale, mais il est fort possible qu’elle souhaite y parvenir.

Dans quel sens pèsent ces présidentielles pour l’existence du PCF ?

Les cartes à gauche ne sont pas rebattues, cela veut dire que le PS est toujours dominant mais aussi que la recomposition politique autour de la gauche de la gauche, c’est à dire le renoncement du PCF à être l’épine dorsale de la gauche, n’est pas atteint totalement, d’où la tentative de la direction de se servir des législatives pour en rajouter.

Beaucoup de camarades soulignent que les communistes ont retrouvé de l’allant, qu’il y a eu des adhésions et que finalement l’opération FdG serait profitable, peut-être même une aubaine pour reconstruire.

Mais il est acté qu’il n’y aura plus de groupe PC à l’Assemblée nationale, le sigle FdG remplace de plus en plus souvent le sigle PCF, quel message national passe-t-il ainsi ? Celui d’un PCF force d’appoint dans une grande force nationale, l’allégeance au PGE confirmée (voir article de l’Huma sur la Grèce).

La poursuite du FdG avec une structure permanente et un porte parole (Jean-Luc Mélenchon) sera tranchée fin juin à la conférence nationale. Tout cela contribue à l’idée que les communistes ont bien fait de s’effacer, parce qu’ils ne peuvent plus être une grande force nationale.

Le PCF risque fort de se retrouver sous une triple tutelle : PGE, FdG, PS qui dirigera tout.

Quel aurait été le message avec un candidat PCF à 9%, en France, en Europe et dans le monde : celle d’un renouveau des forces communistes.

C’est le message inverse qui passe, quand le PC n’a plus le premier rôle c’est mieux.

Pour moi, la liquidation continue. Même la direction y met les formes et si elle est prête à garder une coquille vide ne serait-ce que pour assurer les places de Colonel Fabien, le processus lancé à Martigues continue.

Si le FdG est une tactique, alors il faut qu’elle arrête de nous servir de stratégie et pour cela il faut voir plus loin que la seule immédiateté électorale et que les institutions.

Si c’est une stratégie, c’est bien celle de la fin du PCF et de la rupture avec l’histoire communiste.

Jamais le capitalisme n’a été autant dénudé et des millions de citoyens l’identifient comme une possible fin de l’histoire et pourtant personne ne porte un autre projet de société.

Pour nous, quel objectif : un projet le socialisme, un combat et un parti pour permettre au peuple de mener ce combat dans les conditions d’aujourd’hui.

A l’impossible nul n’est tenu, mais notre problème ne peut se limiter à nous assurer de la direction des comités Front de gauche où à peser au sein du PCF.

Il faut monter la barre, d’autant qu’un congrès se tiendra début 2013.

Dans la dernière période, nous rassemblons et construisons :
- avec nos organisations et initiatives populaires,
- quand nous donnons des outils de réflexion pour mener le combat.

L’horizon, ce n’est pas le Front de gauche, c’est le socialisme. Le congrès ne peut pas donc se limiter à "est-ce qu’on continue le Fdg et comment" et peut-être "quel bilan tirer des premiers mois de participation gouvernementale".

Il nous faut ouvrir l’issue de la rupture, libérer les têtes du cadre institutionnel, poser le débat en termes communistes.

Il y aura sans doute des assises du Front de gauche ou quelque chose de ce genre.

Ne devons-nous pas réaffirmer notre objectif avec l’organisation d’Assises du communisme d’ici fin 2012 ?

Ces assises pourraient se préparer avec un Tour de France rythmé de débats marquants auxquels nous donnerions une visibilité nationale. Plusieurs départements sont en situation d’organiser de tels débats : BDR, Rhône, Gironde, Nord-Pas-de-Calais, région parisienne, Isère, Alsace.

Trois évènements sont déjà en préparation :

- Les rencontres de Marseille les 6, 7 et 8 juillet,

- La fête de l’Huma où nous devons être présents et visibles,

- Les rencontres internationalistes de Vénissieux le 27 octobre.

Nous pouvons ensemble leur donner plus de contenu et plus de force.

Mettons la barre au bon niveau, celui des exigences sociales et politiques, du combat nécessaire face au capital.

Messages

  • Chère M-C Burricand,

    Je viens vous remercier pour le commentaire que vous avez fait de mon texte paru sur le site de Réveil Communiste. Mais surtout, après lecture de votre intervention "Mettons la barre...", je viens vous dire mon accord complet avec ce que vous exprimez. La lutte contre le FN n’est pas un problème moral. Il faut éviter d’avoir des illusions sur les dirigeants du PS. Réintroduire la nation dans les préoccupations centrales des communistes, se donner l’objectif du socialisme et non l’objectif du Front de gauche, etc. Je ne vais pas reprendre toutes vos petites phrases pleines de contenu politique et de bon sens, puisque cela n’était qu’une introduction à la discussion. Il y a certainement eu d’autres "petites phrases" importantes. Je vais seulement poser deux ou trois questions, pour indiquer une ligne de réflexion.

    En effet, vous indiquez la tenue d’assises du communisme en fin d’année 2012. Je vais vous dire :1) quelles questions je me pose ? C’est juste un témoignage. 2) Comment je comprends, compte tenu de ce que je suis professionnellement, cette initiative ?

    Quelles questions ?

    1) Comment réaliser l’unité du Parti communiste ? 2) Comment unifier la classe ouvrière et ce faisant unifier son combat avec d’autres catégories sociales ? 3) Comment unifier le combat des forces radicales d’Europe ? Comment situer l’action des communistes français dans le monde ? Et tout cela pour quels objectifs ?

    Explorer les quatre dimensions de l’unité politique avec l’objectif du socialisme.

    Ces questions diffèrent, selon moi, de la stratégie de la mouche du coche qui est celle en cours chez les "managers" du PCF. Cette stratégie est vouée à l’échec. L’épisode Mélenchon, si les choses restent politiquement en l’état, ne débouchera pas, je le crains. Mélenchon, c’est, en profondeur selon moi, au plan de la réalité sociale, l’expression de la crise du capitalisme mondialisé, et au plan idéologique un coup journalistique en même temps qu’un coup de bol. Pierre Laurent m’apparaît davantage aujourd’hui comme le directeur de journal qu’il fut (un faiseur de coups) que comme un homme politique doté de la hauteur de vue et de la continuité de vue que commanderait sa fonction.

    Derrière chacune de ces questions, il y en a d’autres, évidemment. Mais pour être un peu sérieux, je vais chercher à vous dire en trois mots, ce que je vois d’essentiel derrière ces quatre questions.

    a) Unifier le Parti communiste, ses militants, redonner confiance à cette organisation par elle-même et pour elle-même. Oui car sinon, il n’y a pas de changements, c’est l’évidence. J’enfonce une porte ouverte.

    Mais chacun, chacune a sa petite idée. Et puis, il y les forces d’inertie, celles, ceux qui votent "pour" et qui font que, par exemple, Pierre Laurent dirige encore le PCF alors qu’il n’y croit plus.

    Il faut passer à la vitesse supérieure. C’est ce que je comprends de votre message. Mais il faut également trouver les objectifs et la méthode. Il y a deux thèmes majeurs dans ce que vous dites et qui, à mon avis, devraient être les leviers de cette unification : la nation et l’Europe.

    Il y a des avis nombreux et contradictoires sur ce que les communistes doivent faire sur l’Europe . Il conviendrait de décider sur la base d’un processus réellement démocratique quelle est la position communiste sur ces thèmes. J’ai une opinion sur ces questions. Mais je serais prêt à défendre une opinion totalement différente de la mienne si je savais qu’elle a été prise démocratiquement.

    b) Unifier la classe ouvrière, unifier les classes populaires. comme le suggère votre courte intervention, le PCF devrait prendre une mesure plus exacte de ce qu’est le danger de l’extrême-droite populaire ; il y aurait, derrière cette stratégie d’unification différents processus à mettre en oeuvre, différentes questions à soulever concrètement. par exemple, qu’est-ce que le combat national ? Qu’est-ce que la politique industrielle envisagée (et cela concrètement, pas comme slogan électoral) ? Quelle politique de développement des activités autres qu’industrielles ? Car il s’agit d’unfier le combat de la classe ouvrière et celui des autres catégories sociales.

    c) Unifier les forces politiques radicales européennes ? La question est plus facile à poser sans doute que d’y répondre. Mais on ne se pose que les questions auxquelles on peut répondre.

    d) Unifier le combat mondial. Là encore, il y a bien des aspects à envisager. je ne sais pas quel est l’état de la réflexion des managers du PCF sur ces problèmes. Ce que je sais c’est que la position du PCF sur le PC Chinois et les Chinois en général était loin d’être satisfaisante. Mais il n’y a pas que la Chine.

    2) Comment contribuer microinfinitésimalement à ce mouvement ? Je dis "microinfini-tésimalement" car je suis un lambda.

    Mais je n’ai pas honte d’être un travailleur intellectuel en même temps qu’une personne qui réfléchit sur les problèmes de son époque. C’est mon métier. Et puis, je suis aussi un communiste. Enfin, notre époque commande, à mon avis, la jonction étroite de la production classique, des sciences et des arts. Voilà une façon de résumer "la révolution de notre temps".

    C’est dire que, à mon avis, les assises dont vous parlez, Marie-Christine, bénéficieraient vraisemblablement de contributions explicites non seulement d’ouvriers et d’employés de ce pays mais également de savants, d’artistes, de médecins, d’enseignants, de fonctionnaires, qui apporteraient leur contribution en tant que communistes à la réflexion que vous envisagez de développer. Je crois même que mettre en discussion les éventuelles grandes contradictions entre ces diverses aspirations pourrait être stimulant. C’est un point de vue.

    J’appartiens à une section dont "le chef" n’a qu’un mot à la bouche et c’est le mot "action". Au début, quand je lisais les petites puces que publie l’Huma après chaque CN, et que voulais m’informer sur son intervention, je me demandais : "Ah ! cette fois, va-t-il parler d’action ?". Maintenant, je ne me pose même plus la question. Je me demande seulement si le mot action va apparaître, un fois, deux fois, trois fois, davantage. C’est du baratin sans substance.

    En fait, ce camarade, et celles et ceux qui l’approuvent ont raison en ce sens que l’action, cela va de soi, ne peut être repoussée ad vitam aeternam sous prétexte qu’il faut débattre. Un parti qui ne ferait que débattre serait un parti vide. Mais à côté de l’action, il y a la recherche, qui elle, à mon avis, doit être permanente, à tous les niveaux.

    J’en ai terminé. Je suis presque certain qu’il y aurait des communistes, chercheurs, savants, artistes, intellos de toutes espèces, prêts à prendre part au combat politique que vous menez à condition qu’ils, elles y soient conduits de manière explicite, sans complexe, sans esprit de donneurs de leçons cela va de soi, mais à part entière et pour elles-mêmes, pour eux-mêmes. c’est une façon, selon moi, de concevoir l’unité du peuple de France de manière différente de la façon dont elle fut peut-être pensée à l’époque du Programme commun des âges farouches.

    Fraternelles salutations.

    Jean-Claude delaunay

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