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Les Commissions locales d’insertion ...au bon plaisir de Gérard Collomb !

mercredi 17 février 2016, par mcb

Un chef d’entreprise serait nommé Président de la Commission Locale d’Insertion 9 regroupant les communes de Vénissieux, Saint-Fons, Solaize , Corbas, Mions. Les conseillers métropolitains concernés n’en ont en tous cas pas été informés !

A vrai dire cela n’est pas une surprise. En novembre 2015, Gérard Collomb a modifié par arrêté le règlement des CLI et a ouvert ainsi en toute discrétion la possibilité de désigner un Président qui ne soit pas un élu métropolitain, une petite manipulation ni vue ni connue.

Le tripatouillage conduit à un règlement de CLI ubuesque.Le représentant des forces économiques et de l’emploi, peut être désigné Président de CLI, mais il ne ne fait pas partie des collèges parmi lesquels serait désigné le Président de l’instance de Médiation choisi lui aussi par Gérard Collomb, sans être obligatoirement un élu.Cependant le règlement continue de dire que le Président de CLI préside l’Instance de Médiation !
Je ne doute pas que Gérard Collomb règlera ce malencontreux imbroglio par un nouvel arrêté.

Pour mémoire , les CLI traitent de toutes les questions ayant trait à l’insertion des bénéficiaires du RSA sur leur territoire depuis l’évaluation des besoins jusqu’au choix des actions au plan local et départemental. Au travers des instances de médiation, elles exercent une action de rappel à la loi et garantie des droits, de sanction ou de rétablissement du RSA.

Avec la Cli 9, près de 6000 bénéficiaires et leur famille, Gérad Collomb avait une épine dans le pied.
Sitôt l’élection municipale de 2015 passée, Michèle Picard a exprimé la volonté des conseillers métropolitains de la majorité municipale en proposant que « la présidence de CLI revienne à un Vénissian et plus précisément à Marie-Christine Burricand, au regard de sa connaissance du dispositif et de son expérience... ». Je présidai effectivement cette CLI au titre du Conseil Général jusqu’en janvier 2015 et Venissieux représente 69 % des bénéficiaires.
Cette demande renouvelée à plusieurs reprises n’a jamais reçu de réponse, entraînant une carence de président de près d’un an !
Gérard Collomb a la rancune tenace et n’a pas digéré les défaites des listes qu’il soutenait à Vénissieux en 2014 et 2015, pas plus que l’opposition des communistes à la réforme de collectivités territoriales qui a enfanté la Métropole !
Mais, la maneuvre ne s’arrête pas à Vénissieux, car je ne doute pas que d’autres CLI feront à leur tour les frais de cet arrêté scélérat.

La situation appelle plusieurs remarques :

Je m’étonne qu’un chef d’entreprise puisse présider un dispositif de la compétence directe de la Métropole,financé exclusivement par des fonds publics . Sans la légitimité du suffrage universel et du mandat électif, qu’est ce qui autorise un tel président à rendre un avis sur les différentes actions d’insertion et leur financement, à mobiliser les services publics, à exercer éventuellement le rappel à a Loi, à garantir le droit ou à prononcer une sanction ? Oui il faut exiger plus des entreprises dans l’effort d’insertion, mais c’est aux élus d’impulser, encadrer, exercer cette compétence que leur donne la Loi. Enfin, nous défendons l’entreprise dans toutes ses composantes, quelles places pour les représentant syndicaux dans les CLI ?
Jusqu’à maintenant, les Cli comme les instances de médiation étaient présidées par des élus métropolitains. L’exception vénissianne ouvre un précédent qui appelle un débat de toute l’Assemblée Métropolitaine, sans compter quelle interroge au regard du droit . Dans tous les cas, il est inacceptable qu’une telle modification du règlement et de l’esprit des ClI ait été prise sans discussion et vote de l’Assemblée Métropolitaine.
Une fois de plus Gérard Collomb affiche sa conception archaïque de la vie politique, exerçant la présidence de la Métropole comme un potentat, ainsi que ses affinités avec le gouvernement et son ministre de la casse du droit du travail Macron. Je suis inquiète du recul démocratique qui se confirme après ces premiers mois de fonctionnement de la Métropole.

La lutte contre l’exclusion, pour l’insertion sociale et professionnelle mérite mieux que ces maneuvres partisanes !

Marie-Christine Burricand
Conseillère municipale et métropolitaine

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