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Commémoration du 50ème anniversaire de la répression du 17 octobre 1961
mercredi 26 octobre 2011, par
Une déclaration de Marie-Christine Burricand et Christian Falconnet
Le 17 octobre 1961 sera commémoré officiellement ce lundi 17 à 18 h, place de la Paix à Vénissieux à l’appel de Madame le Maire et du collectif du 17 octobre 1961.
Ce jour là, à l’appel du FLN, les algériens de la Métropole manifestaient pacifiquement pour réclamer l’indépendance et l’arrêt de la répression policière déchaînée contre eux cette année là.
Le référendum de Janvier 1961 a approuvé le droit des algériens à l’autodétermination et les négociations d’Evian entamées depuis Mai 1961 ouvrent la porte de l’Indépendance.
C’est pourtant une répression violente qui se déploie le 17 octobre 1961 contre une manifestation populaire et pacifique. Le Préfet de police de Paris Maurice Papon orchestre cette violence guerrière et raciste, qu’il a déjà déployée pendant l’occupation contre les populations juives et entre 1945 et 1958 contre les algériens dans le Constantinois.
Plus de 11 000 algériens seront interpellés et internés, violences systématiques, exécutions sommaires, corps jetés dans la Seine…Il y aura plusieurs centaines de victimes qui resteront trop souvent méconnues.
Pour tourner la page de la colonisation, le devoir de mémoire est nécessaire, c’est-à-dire la reconnaissance par l’Etat français des crimes contre l’humanité commis au nom de l’Algérie française.
La commémoration du 17 octobre fait partie de ce devoir de mémoire, comme la reconnaissance des massacres de Sétif en mai 1945 et de l’usage généralisé de la torture par l’armée française en Algérie.
Le Parti communiste Français a largement soutenu le peuple algérien dans sa lutte pour l’indépendance. Quant au Parti communiste Algérien, dans lequel militaient ensemble contre la colonisation algériens et européens, il a pris courageusement et pleinement sa place dans le combat pour l’indépendance.
Nous serons présents à la commémoration vénissianne du 17 octobre et nous appelons tous les vénissians attachés aux droits de l’Homme, au droit des peuples, à une nation et à la solidarité internationale à participer à cette commémoration.